L’épopée de Lars & Aatos

6 juin 2142

Les chevaux se ruèrent sur le jeune homme. Avec le chat sauvage, cinq forces animales se concentraient en direction de Aatos et du petit blairant. Aatos était tétanisé. Je … Je n’étais pas prêt. Le temps s’arrêta. Le garçon visualisa les entraînements avec son oncle et, surtout, les longues discussions à propos de ses parents. Il se trouvait bête d’avoir pu penser pouvoir maîtriser le pouvoir des gemmologues dès les premiers jours. Maintenant que le danger était là, réel, il ne pouvait rien faire. Quelle arrogance !

Plusieurs bruits sourds retentirent au cœur de cette forêt de méditerranéenne. Le blairant avait formé un bouclier contre lequel les animaux s’étaient écrasés dans leur élan ; les bruits provenaient des impacts sur cette protection. Sonnés, ils perdirent de précieuses secondes. Le blairant grogna, faisant sortir Aatos de ses pensées. Il en profita pour se concentrer et activer sa gemme d’amour, amor. Si ces animaux nous en veulent autant, je peux changer cela avec la gemme de mère ! En leur amenant amour et protection, ils m’aimeront à leur tour. Tout s’enchaîna très vite. Le blairant résorba son bouclier, tandis que Aatos enchaîna une série de douces décharges de Amor. Cela fonctionnait. Petit à petit, les animaux perdirent leur regard noir. Leur agressivité retomba. Le chat sauvage et les chevaux rebroussèrent chemin, hagards. Hein, c’est déjà terminé ? Je n’ai plus de pouvoir ? … Aatos s’appuya contre le tronc d’un arbre et s’y laissa glisser en soupirant. Son cœur battait la chamade.

— Merci, dit-il au petit blairant.

L’animal montrait des signes de tension. Autant le soulagement du jeune garçon était palpable, autant le petit blairant restait aux aguets. Une main en l’air, Aatos lui fit signe de se détendre à présent que le danger était écarté. Il souriait déjà à l’idée de raconter à son oncle le niveau de maîtrise en gemmologie qu’il avait réussi à atteindre.

_______ Tchaaaaaaac !

La joue de Aatos se mit à saigner de façon abondante. Une griffe s’était logée dans la chair de l’enfant en moins d’une seconde. Vers le tronc, le chat sauvage se trouvait sur une autre branche basse : le regard noir. Ça … ça n’a servi à rien … Les chevaux chargèrent de leurs lourds sabots à leur tour. Le blairant n’avait pas eu le temps de préparer un bouclier suffisant. Aatos, étourdi, reçu une charge à l’épaule qui le fit hurler. Les cinq animaux encerclaient à présent le jeune garçon blessé et le petit blairant. Aatos avait abandonné toutes idées de sortir vivant de ce traquenard. Il se recroquevilla en pleurant.

Le sang.
Les larmes.
Le désespoir.
L’abandon …

L’atmosphère était emplie de résignation lorsque le blairant cria. Un bleuement guttural, profond et animal déchira le paysage. Un cri de désespoir. Aatos se boucha les oreilles et ferma les yeux…

Quelques secondes s’écoulèrent et le jeune homme réalisa qu’il était toujours vivant. Mais … Sa peur était cependant toujours présente. Le blairant avait terrassé les cinq animaux. Co … comment a-t-il fait ça ? La scène était surréaliste : cinq corps inertes et le blairant essoufflé par l’effort. Sa douceur cache une très force… Mais j’aurais dû être là pour l’aider, quel nul … Entre bras et carapace mouvante, les deux compagnons s’enlacèrent ; une amitié à la vie à la mort venait de naître, ils le savaient. Le petit animal grimpa sur l’épaule du jeune homme. Il est plus léger que je le pensais !

Un souffle d’énergie se fit sentir à l’endroit du combat. Le blairant se mit à grogner à nouveau. Aatos prenait ses avertissements au sérieux. Il sentit ses membres se raidir à nouveau. En un battement de cils, ils furent entourés par un troupeau d’animaux de toute sorte. Des belettes, d’autres chevaux San Fratello, des porcs-épics à crête, des lièvres et des sangliers d’Eurasie se distinguaient dans les rangs. Leur point commun se résumait à ce regard noir et malveillant. Tous fixaient Aatos, se rapprochant lentement du garçon devenu leur proie. Le jeune homme, encerclé, n’en menait pas large. Une famille de blairants se trouvait également parmi ces inquiétants animaux. Le petit blairant reconnut sa propre famille au complet. Il sauta du dos de Aatos et s’approcha d’eux avec excitation. Il fut repoussé violemment par sa mère, qui ne l’était plus vraiment à cet instant.

— Laaaaissez-leees moi !

C’est quoi ça ? Une terrible voix retentit depuis le fond des sous-bois. La famille de blairants obéit sans attendre, reculant doucement de quelques pas sans cesser de fixer leur enfant et son nouveau compagnon. Une silhouette immense émergea et s’avança dans le cercle des animaux. D’apparence humaine, sa peau rappelait l’écorce de bouleau alors que des cornes de bouquetin se dressaient sur son crâne pelé par le temps. L’entité mi- animale, mi- végétale culminait à plus de deux mètres et semblait glisser sur un coussin d’air en permanence. Cette créature … se déplace avec des racines sous ses pattes. À chaque déplacement, le système racinaire parait se reformer … À moins que ce soit autre chose … Une longue traine en mousse venait achever sa tenue d’apparat. Des lianes grouillaient sur son dos et serpentaient le long de ses membres. À peine l’entité avait terminé sa donnée d’ordre qu’il leva son lourd sceptre en bois d’acajou en direction du compagnon de Aatos. Une lueur verte enveloppa le petit blairant, qui se mit à se tordre de douleur sur le sol sous le regard impassible des autres animaux.

— Laaaaaisse-moi faire ressssssortir tes instincts ! Je suis ton ami ! s’exclama l’entité.

Aatos était désemparé. Ses jambes refusaient à nouveau de bouger, même s’il voulait plus que tout venir en aide à son nouvel ami. Mais pourquoi je n’arrive pas agir ? Le petit blairant semblait pourtant résister au pouvoir du sceptre. L’entité avait à présent empoigné ce dernier dans deux lianes sorties de son dos. Son intense concentration se reflétait dans le froncement de ses épouvantables sourcils hirsutes. Le petit blairant résista si bien que l’entité redoublât d’efforts sous les regards médusés des autres animaux.

— Neeeee résiste pas ! Deviens mooooon sujet ! Jeeee suis toooon ami !

Le chef maléfique de la horde animale s’impatientait face à cette résistance inhabituelle.

— Chargez-le ! lança-t-il à ses sous-fifres.

Deux ours bruns et un renard au poil couleur feu bondirent des rangs sur le petit blairant. Ils rencontrèrent la résistance du bouclier. La carapace malléable se transforma aussitôt en un énorme marteau qui projeta les trois assaillants dans les rangs. Aatos observait la scène, tétanisé. Le chef de la horde animal n’insista pas plus.

— Suuuuuujets, finissez-en avec ces deux-là !

Il brandit une amulette recelant une pierre aux reflets bruns. À la vue de cet objet, le petit blairant émit une plainte lancinante et se dressa sur ses deux pattes arrière. Sa rage décupla. Aatos comprit à son regard que la détermination de son compagnon s’était encore renforcée. Je n’aimerais pas être son adversaire… Il faisait lourd et humide au cœur de cette immense forêt. L’ambiance était électrique et animale. Le crépuscule avançait sa robe d’ombres au-delà des cimes des arbres. Des éclairs dans le ciel annonçaient les débuts d’une pluie torrentielle en provenance de la mer. L’assaut des animaux fut vain tant le petit blairant explosa de rage. Une décharge d’énergie pure poussa les animaux à l’extérieur. C’est comme si son aura soufflait son énergie, quelle force !

Le cercle de la confrontation s’était maintenant agrandi. Aatos, également soufflé par l’énergie de son ami, regardait la scène avec impuissance. L’entité attaqua la première sous les hurlements d’encouragement de sa horde. Il s’élança avec son sceptre contre les compagnons. Le petit blairant intervint avec son bouclier. Il riposta tout de suite en transformant sa carapace en une pique démente à l’attention du chef de la horde. Celui-ci esquiva sans peine, mais il reçut un coup de pied, ridicule, de Aatos. Il … Il n’a rien senti … L’entité sourit et riposta.  Aaaaah … Le petit blairant enlaça Aatos de sa carapace et lui évita de justesse le contre du chef de la horde. Merci … Je … ne suis pas à la hauteur. L’entité parvint tout de même à claquer l’une de ses lianes en plein thorax de Aatos. Il perdit l’équilibre au moment de l’impact. Aïe ! Une pierre aux reflets violets de la taille d’un petit œuf tomba de sa poche lors de sa chute. Au même moment, le petit blairant enlaça l’entité à l’aide de sa carapace transformée en lasso. Son attaque fonctionna. Bien joué ! Le petit animal étreignait l’entité. Il prit le temps de relever Aatos sous les huées furieuses de la horde. L’entité se débattait. Les effets de la constriction diminuaient petit à petit. Le blairant et le garçon étaient toujours encerclé. Le chef de la horde, monstrueux, leur faisait face. Son visage se tordait de rage. Le regard torve fixait le petit blairant avec intensité. Le petit blairant est au bout de ses forces, il ne tiendra pas. Et je ne peux rien faire, je suis trop faible. C’est fini …

— Dèeeeees que jeeeeee meeeeeee liiiiiibère, vous êtes moooooooorts ! Siiiii je ne peux pas vous contrôler, vous ne me seeeeeeervez à rien ! Coooooooomme ton père ! s’exclama le chef de la horde en s’adressant au petit animal.

Les deux compagnons eurent alors un mouvement de recul. Aux menaces étaient joints les gestes. L’étreinte du petit blairant sur l’entité céda. Aatos trébucha à nouveau. Le petit blairant se tenait prêt pour la prochaine salve. L’entité s’éleva de quelques mètres dans les airs. Aatos vit ses lianes s’élever de son dos, le manteau de mousse tomba sur le sol. Il va nous achever … Le petit blairant déploya son bouclier en prévision de l’attaque. Ils étaient pourtant tous les deux résignés. Les lianes prirent encore de la hauteur, au-delà des dernières cimes de la forêt. … Voilà … C’est le coup final … L’entité déploya des sortes d’énormes racines pour se maintenir au sol. La scène était démentielle lorsque la foudre se mêla au combat. La foudre frappa. Les lianes de l’entité avaient attiré les courants électriques venus du ciel. Touchée, l’entité se mit à convulser. En retombant, le chef de la horde fit un bruit sourd.

— Hé les animaux fous, c’est fini de s’en prendre à mon neveu !?

La voix de Lars retentit. Il avait attendu le bon moment pour frapper. L’oncle pointa du doigt son bracelet de vie à l’attention de Aatos avec un sourire satisfait.

— On dirait que j’ai eu un coup de foudre pour ce monstre, Hahahaha … ! P*****, Aatos, on dirait que tu peux remercier ma gemme d’électricité, electricitas.

Il sauta au centre du cercle. Les grondements de la foule animale retombèrent et laissaient place à une simple rumeur. Lars releva Aatos.

— Hey bien gamin, on s’est perdu ? demanda Lars en souriant, sa voix remplie de sous-entendus. Ah, encore une chose. Avec tes c********, je t’ai attendu à notre point de rendez-vous pendant des heures ! C’est la dernière fois ! dit-il en posant son regard sévère dans celui du garçon.

Aatos regardait son oncle avec soulagement. Les animaux se calmèrent. Sa concentration perdue, le chef de la horde ne paraissait plus être ne mesure de maintenir son pouvoir sur les animaux à un niveau suffisant. La riposte de Lars l’avait foudroyée. Il se releva avec peine. La pluie tombait à présent à grosses gouttes. Seules la lune et quelques centaines de lucioles éclairaient la zone de combat. Tout le monde évoluait donc dans une pénombre argentée.

— Laaaaaaaars, je vais te tuer !

Comment … comment connait-il son nom ? Le chef de la horde était debout à présent et menaçait le trio, le vieil homme en ligne de mire. L’entité fit d’étranges gestes avec son sceptre. Le sol se mit à trembler. Un craquement sourd se fit entendre, et la forêt sembla s’animer sous les yeux d’Aatos.

— Et m*****, il a invoqué un golem animal, soupira Lars.

Une masse énorme émergea des sous-bois. Il semblait surgir du fond de la forêt. C’était en fait une accumulation d’animaux, de débris et de branchages. Le monstre était serti de points de lumières sur toute sa surface. Cette peau de lumière était constituée des milliers de lucioles qui volaient autour de la zone de combat. Le golem grandissait de manière exponentielle, si bien que les cimes des arbres étaient maintenant voisines de sa tête vorace. Une fureur et une rage sourdaient de cette agrégation mi- animale et mi- végétale. C’est … Quoi ça encore !?

— Booooooaaaaam ! Boom, Boom !

Le cri ressemblait à un brame maléfique. La créature faisait trembler les environs en martelant la terre. C’était une démonstration de force vive ; une marionnette géante au service du chef de la horde.

— Ha ha ha haaaaaaa, voooous allez mooouurir ! Laaaaars, tuuu vas regretter deeeee t’être joint à nooooous ! annonça-t-il.

Le rire malin et moqueur du chef de la horde était sans équivoque. Le trio se resserra à la vue du golem animal. Un hurlement déchira le ciel et la bête monstrueuse envoya une pluie de coups de poing sur Lars, Aatos et le petit animal. L’oncle eut le temps d’activer une cage électrique. Mais il fut touché par un débris qui l’envoya face contre sol, quelques mètres plus loin. Le petit blairant avait aussi été touché. Il eut cependant un semblant de force pour protéger Aatos qui faisait maintenant face à l’ennemi. Les yeux du golem brillaient. La pluie avait cessé. La lune éclairait complètement la surface de l’affrontement. Les lucioles scintillaient toujours dans l’air chargé d’odeurs animales. Le jeune garçon tremblait de peur. Il était à nouveau tétanisé. C’est pas possible, c’est un cauchemar, je vais me réveiller … Oui, c’est ça ! Je vais me réveiller …

— Aatos ! Prends ça !

Lars, encore au sol, était tombé à côté la pierre violacée que Aatos avait perdue lors de sa première chute. Le jeune garçon attrapa le caillou en forme de petit œuf. Il ne savait pas qu’il possédait cela.

— C’est la gemme onirique, somnium ! Active-la pour entrer dans ton inconscient ! cria son oncle avec insistance.

J’ai … J’ai dû récupérer cette gemme sans m’en rendre compte. Aatos se souvint de sa chute peu après son réveil dans le chêne. Sans attendre, il plaça la pierre mauve sur le cadran de son bracelet de vie. Une leur s’en dégagea et le temps s’arrêta. Aatos sombra. Son esprit se trouvait dans le même état que lors de sa chute. Le temps s’écoulait d’une autre façon, plus lente, dans les méandres de son inconscient.

Trouver la force de vaincre.
Mes souvenirs se devinent dans cette partie de mon esprit.
Tout n’est que substance et énergie.
Je suis différent.
Mélanger l’Amour et la Vie…

Après avoir virevolté dans les limbes de son esprit, il invoqua une corde tendue depuis le ciel de sa conscience. Aatos refit surface. Seules quelques secondes s’étaient écoulées en réalité. Les acteurs du combat étaient toujours en position. Le regard de Aatos avait changé. Une sérénité violente se dégageait de lui, à présent. Son oncle s’était relevé et le petit blairant avait fait de même. À nouveau réunis dans l’adversité, le jeune garçon, la rage dans les tripes, invoqua Amor sur le golem et les animaux pour tenter de briser leur enchantement. Hélas, cela semblait sans effet.

— Ha ha ha haaaaa, ceeeeela neee seeeert à rieeeen !

Le chef de la horde jubilait en ordonnant une nouvelle salve de coups à l’attention du trio. Le petit blairant protégea le groupe avec ses dernières forces. Mais ce n’était pas suffisant. Aatos reçu de plein fouet une liane. Au contraire du premier coup de liane reçu, il ne bougea pas. Sa volonté l’ancrait dans le sol. La douleur avait disparu, malgré ce coup d’une rare violence. Après cette riposte, il mit à exécution le plan qu’il avait visualisé lors du plongeon dans son inconscient.

Le flux de la gemme d’amour, amor, était toujours dirigé sur les animaux. C’est alors que Aatos invoqua sa gemme de vie, vitae. L’onde se propagea à tous les animaux et au Golem animal. Celui-ci s’effondra sur lui-même. Aatos, en alliant le pouvoir des gemmes, avait libéré tous les animaux de leur ensorcellement. Son oncle assistait à la scène bouche bée. Il n’avait jamais vu quelqu’un, seul, réussir à coupler le pouvoir de deux gemmes si rapidement. Au fur et à mesure que les flux se propageaient, les animaux sortaient de leur torpeur. Ils semblaient perdus comme lors d’un réveil après une longue hibernation. Ils restèrent attroupés. Le chef de la horde regardait ses anciens alliés, incrédules. Aatos fit signe au petit blairant de former une tribune avec sa carapace. Le petit animal s’exécuta.

— Chers amis, je m’appelle Aatos. C’est moi qui vous ai libéré de l’ensorcellement. Vous étiez sous son pouvoir, s’exprima le jeune homme en montrant l’entité du doigt. Vous êtes à présent libres.

Les animaux n’eurent pas besoin de comprendre le discours soutenu par les gestes de Aatos. Une scène de chaos débuta. La nuit était tombée, une brume légère avait fait son apparition. Cette fraîcheur de l’obscurité n’enlevait rien à la violence de l’assaut des animaux sur le chef déchu de la horde. Il avait disparu sous la rage des animaux vengeurs. Quelques instants plus tard, la mère du petit blairant s’approcha du corps inerte de l’entité qui commençait à disparaître. Elle ramena à Aatos la gemme animale, bestia, de l’entité déchue.

— Je crois qu’elle essaie de te donner Bestia, Aatos, dit l’oncle à son neveu épuisé qui ne comprenait pas.

Quiconque possédait la gemme animale pouvait maîtriser les forces primitives des animaux. Ce fût à ce moment-là que Aatos comprît l’envoûtement général.

— Mais… Mais je ne peux pas accepter, rétorqua le jeune homme.

— C’est la règle Aatos. Lorsque tu défais quelqu’un, tu lui prends sa gemme possédant le plus haut niveau de maitrise. C’est la règle…, répéta Lars, songeur.

Aatos assimila la gemme dans son bracelet de vie. Le petit animal sauta de joie sur le garçon. À la lueur des lucioles, une scène de liesse brilla dans le noir.

— Rentrons maintenant, ordonna l’oncle.

— … Il peut venir avec nous ?

Aatos regardait avec douceur son nouveau compagnon animal.

— Est-ce que j’ai le choix ? demanda Lars en soupirant.

Le petit blairant salua sa famille. La plupart des animaux s’étaient maintenant dispersés. Aatos et son nouveau compagnon emboîtèrent le pas à un oncle fatigué.

— Nous l’appellerons Wali ! s’exclama le jeune garçon.

Le petit animal ne protesta pas. Un bleuement s’éleva dans l’obscurité. Wali faisait partie de l’aventure à présent.

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