Petite histoire de la création d’un univers
L’importance d’être un enfant
27 mai 2020
« L’enfant est innocence et oubli, un nouveau commencement et un jeu, une roue qui roule sur elle-même, un premier mouvement, un « oui » sacré. »
Ainsi parlait Zarathoustra, Friedrich Nietzsche
Je suis un enfant.
Enfin, pas au sens propre du terme. Lorsque j’ai commencé la rédaction de L’Épopée de Lars & Aatos, je savais que je partais dans le travail d’une vie. Cela peut paraitre arrogant, mégalomane ou les deux, mais depuis tout petit, je me sens habité d’une grande « prophétie ». Sa provenance m’est encore inconnue bien que j’aie pu lire nombreuses choses sur le principe de l’autoprophétie, à l’heure actuelle, je dois avouer ne pas comprendre et connaitre sa provenance. Je sais qu’elle est là. Que c’est puissant ! Que c’est un souffle vital qui prend sa source dans mes entrailles, mais je ne l’explique pas.
Un premier choc littéraire.
Mon premier choc littéraire remonte à ma lecture de Germinal de Zola à 9 ans. L’impression que la suie me restait sur les mains chaque fois que je refermais le livre. Je me rappelle avoir éprouvé un sentiment fantastique à la fin de la lecture : une personne née plus d’un siècle auparavant avait réussi à me transporter dans un monde qui était sorti de son esprit. Bernard Werber, un auteur qu’on aime à détester — à tort — parle de télépathie. Ce sentiment a peut-être marqué cet appétit vorace pour la lecture. À moins que soient les tonnes de bandes dessinées englouties avant la lecture d’Émile Zola ? Dans tous les cas, j’ai grandi un livre à la main (alors que mes parents n’en possédaient aucun…).
Et plus je grandissais, plus mes lectures devenaient complexes. J’aimais ce sentiment de devoir faire un effort pour comprendre. Faust en version originale à 16 ans, pour mon plaisir propre, reste l’un de mes exploits dont je suis bêtement fier aujourd’hui.
À présent que j’ai terminé de flatter mon égo, mais surtout de vous prouver que je suis un « vrai passionné » de littérature — vil technique pour vous encourager à poursuivre la lecture de ce texte en vous disant « je vais apprendre quelque chose, il a de bonnes références ».
Technique que je vous enjoins à utiliser dans n’importe quels conventions, mariages ou autres apéritifs mondains lorsque votre interlocuteur vous regarde avec un sourcil condescendant en l’air et que cela vous dérange.
… Ou technique à ne pas utiliser et privilégier plutôt le « Et alors, on s’en fout ».
Simplement.
Parfois, garder l’état de nature et préférable à l’état social.
(C’est du Rousseau ça… Faites-moi redescendre ce sourcil condescendant de votre front !)
Le chameau, Le lion, et L’enfant
Poursuivons avec Nietzsche (là, promis, c’est plus du « name-dropping », on arrive dans la phase coach de vie à l’américaine : ou comment détourner Nietzsche pour devenir un Surhomme. Divulgâcheur alerte : les nazis avaient déjà tenté le coup).
Bref.
Pardon, vous êtes là pour un témoignage, pas une digression.
J’ai été Chameau longtemps, trop longtemps, puis j’ai traversé le désert pour arriver vers le Dragon. Enfin, je suis devenu un enfant. Enfin, pour être tout à fait honnête, je suis plus entre le lion et l’enfant actuellement. Et l’écriture de L’Épopée de Lars & Aatos est la preuve d’un commencement d’enfance.
Tout cela ne fait aucun sens pour vous ?
Alors je vous enjoins à lire Nietzsche, devenir qui vous êtes, trouver votre voie, donner la Joie, bien dormir, bien manger et surtout, mais surtout, ne jamais vous ménager et rechercher l’adversité.
Fin du paragraphe de développement personnel qui navigue quelque part entre le point Godwin et le management à l’américaine.
Ainsi Parla Johantoustra
#Mégalomanie
La vie n’a pas de sens.
Désolé.
Fin de ce paragraphe.
Le futur de L’Épopée de Lars & Aatos.
Bon, vous l’aurez compris à ce stade-là, j’ai une sorte d’équation qui dort en moi qui se résume à :
Passion pour la littérature
+
Autoprophétie mégalomane
+
Volonté de donner la Joie
+
Sens des affaires (donc possibilité de rendre le projet viable économiquement, ce qui garantira sa longévité et son développement)
+
Expérience réussie dans l’industrie du numérique (donc confiance en soi et expertise)
+
à la poursuite de l’enfance selon Nietzsche
= L’Épopée de Lars & Aatos.
Il manque la patine du temps, un bon gros coup de chance et de la réussite pour que ce projet se fasse connaitre. Dans tous les cas, il se développera, car j’y prends du plaisir, mais aussi parce que j’ai construit ce récit à la manière d’un Lego : je pose des briques les unes sur les autres. La trame et l’univers de l’histoire me permettent d’imaginer des nouvelles ou des romans complets qui viendront nourrire l »oeuvre complète par un mécanisme tout bête.
Si vous avez lu L’Épopée de Lars & Aatos, vous comprendrez ce que je sous-entends ici.
Si ce n’est pas le cas, je vous invite à le faire — dois-je vous rappeler, tel un vil marketeur, que la lecture en ligne de L’Épopée de Lars & Aatos est gratuite ? (en cliquant sur ce dernier lien, une nouvelle fenêtre s’ouvrira, vous ne perdrez pas le fil de cette lecture).
Le projet d’une vie
Pour être honnête, vivre de ma passion est un rêve. Comme pour beaucoup. Après j’y mets les moyens. Comme beaucoup. C’est pour cela que j’invoque le facteur chance. Car en fin de compte, dans un discours terre à terre, c’est ce qui déterminera si je termine l’écriture de cette Épopée matériellement comme Karl Marx ou Philip K. Dick, ou plutôt, comme Joan Miró ou mon grand-père, un peintre-entrepreneur de génie.
Après ce commentaire tout en digression, je vous invite, dans le prochain chapitre, à découvrir la troisième phase de formation en autodidacte qui comprendra de nouvelles références.
Enfin, sachez que j’attends des retours sur les trois bêta-lectures de la version 7.8 en cours.
Celles-ci constitueront la base pour la réécriture de la version 8.0. : la version qui se rapprochera le plus de la forme finale (c’est, du moins, ma pensée à cet instant, le 27 mai 2020).
Développé avec ♥ et passion