Petite histoire de la création d’un univers

Devenir écrivain ? Vraiment ?

22 avril 2020

Devenir écrivain?

Au plus tôt que je me souvienne, c’est une question que je me suis posée à mes quatorze ans après une rupture amoureuse mal vécue, j’avais pris l’habitude de me rendre sur un banc dans les hauts de mon village. Seul, je remplissais des pages entières de textes qui me semblaient très inspirées à l’époque. Depuis, j’ai compris que c’était une introspection nécessaire plutôt que la marque d’une intervention divine ou de la muse créatrice. On confond vite à cet âge-là apparemment.

Mais alors, à partir de quand suis-je devenu écrivain?

Pour moi, le jour où j’ai décidé de prendre la plume pour écrire un texte ou un poème en dehors des contraintes scolaires a marqué le début de l’aventure. C’était mauvais, mais j’écrivais sans obligation. Dans mes souvenirs, j’étais d’abord attaché à la vision romantique de ce métier : mon carnet de notes Moleskine dans la main, sur une terrasse parisienne, une cigarette roulée posée entre l’index et le majeur : je me voyais concevoir entre les volutes et l’odeur du café noir.

Plus tard, j’ai réalisé que cette vie romantique était surfaite. Les grands écrivains qui ont marqué l’histoire de leur plume possédaient un potentiel de base, certes, mais surtout, ils étaient des travailleurs tenaces. Ils ont exploité ce potentiel de base comme le ferait un sportif d’élite : avec rigueur et régularité. Et si vous ne me croyez pas, je vous prie de lire les biographies de ceux que vous admirez. Aucune œuvre ne s’est faite dans la facilité.

De plus, pour s’inscrire dans les livres d’histoire, ils possédaient un bon réseau ou s’inscrivaient dans les débuts d’un nouveau courant. Toutes ces qualités n’étant pas mutuellement exclusives — au contraire — celui qui parvenait à réunir toutes ces conditions inscrivait son nom à la postérité. Cela fonctionne de la même manière dans tous les métiers de la création. Et l’imparfait peut se conjuguer au présent pour les auteurs toujours en vie.

« Mais pas tout le monde veut devenir le prochain Flaubert ou la prochaine Ayn Rand »

Cela entraine une autre question.

Pourquoi devenir écrivain?

L’acte de l’écriture est salvateur. Il se suffit à lui-même. Aucun besoin d’accéder à la célébrité pour retirer tous les bénéfices de la création littéraire, loin de là. L’acte peut être exutoire — à l’image d’une rupture amoureuse adolescente ou d’un deuil — ou cela peut devenir un pur travail alimentaire à l’image des écrits publicitaires ou de la rédaction de modes d’emplois et autres blogs d’entreprises. Enfin, devenir écrivain permet dans certains cas de créer une source de revenus complémentaires à l’image de certains romans de gare, de la vague de littérature « feel good » à l’eau de rose très accessible et produite en grande quantité ou encore les séries érotiques autoéditées pour citer quelques exemples.

Alors quel est mon but en créant cet univers? 

Je me sens écrivain depuis mon adolescence, mais mes objectifs sur le plan de l’écriture ont changé : à terme, je veux en faire un métier à temps plein. Devenir un tel technicien que je peux déconstruire et créer à loisir, mais de manière professionnelle : posséder les outils et la motivation de sortir de l’ornière à chaque fois que tout se bloque. Voilà l’ambition ! Et voilà ce que vous retirerez de cette lecture : le témoignage d’une quête sans fin. Car mon but est d’en vivre avec décence — selon mon point de vue — en créant des pans de vie qui inspirent. Que mes livres impactent les lecteurs et retournent leurs cœurs et leurs cerveaux. Que ces écrits vivent et s’insèrent dans la société. Qu’ils s’imprègnent de vivant.

C’est bien beau, mais il faut vraiment devenir écrivain pour réaliser cela?

Dans les chapitres précédents, je vous ai parlé de mes nombreuses lectures. Elles constituent la toute base de ma formation. Tout comme les milliers de bandes dessinées dévorées durant mon enfance, les films, les musées, mes voyages et mes expériences de vie dans l’extrême ; parfois au-delà de mes limites personnelles. C’est là le point de départ. Il est là le magma imaginaire. Devenir écrivain, c’est ressortir une pépite de ces tréfonds. Pour vomir une œuvre, il faut ressentir ce trop-plein. C’est un besoin. Une nécessité. La formation pour extraire ce morceau de trop-plein, c’est celle de l’écrivain. Et plus les outils sont affutés, plus l’expérience est présente, plus les pépites prennent de la valeur. C’est pourquoi la question d’en vivre est toujours une conséquence avant d’être un but. D’un point de vue purement financier, l’investissement et le risque n’en valent pas la peine. Mais là, c’est une question de nécessité, pas d’argent. La motivation de base ne peut se baser uniquement sur l’envie de devenir riche et célèbre. Par contre, avoir cet objectif en tête permet une motivation interne importante : viser la lune pour tomber dans les étoiles comme dirait l’autre.

Et comment gérer ces promesses tout en restant accessible, vendre et donc en vivre?

En lisant ce récit, vous suivrez mon aventure qui me mènera à me forger un style et une identité, à devenir un conteur hors pair, d’endosser, tour à tour, les rôles de scénariste, de marketeur, de concepteur web, de growth-hacker et d’entrepreneur. Vous suivrez de près une longue aventure durant laquelle je grandirai en même temps que vous, mes lecteurs, car oui, je suis un tout petit à l’heure actuelle. Un scribouillard. Un apprenti. Je prends en main mes outils. Je les affute avec maladresse, mais avec conviction. Et c’est en cela que c’est exaltant de lire ce témoignage. Vous lisez quelqu’un qui sait qu’il est très amateur, mais qui ose écrire ce témoignage alors que rien n’existe. Car c’est bien le chemin qui importe avant le résultat. Puis, d’un point de vue de lecteurs, je trouve qu’il manque un tel témoignage qui commence à la racine. Avec toute la naïveté que cela comporte.

En commençant la rédaction de L’Épopée de Lars & Aatos, je me suis retrouvé désarmé pour modeler et mobiliser ce magma imaginaire qui grouillait en moi. La décision d’être écrivain professionnel me permet donc de m’assurer d’aborder cette quête avec rigueur. D’utiliser tout mon potentiel et mes ressources. De plonger toujours plus profondément. C’est là, la marque et la promesse d’une grande aventure : il y a une motivation interne profonde présente. Cette énergie qui pousse à la vitalité. Qui pousse à explorer l’inconnu. Qui excite l’instinct d’aventure de l’Homme.

Dans le prochain chapitre, je vous partagerai mon plan de base pour passer d’écrivain amateur à professionnel.

Développé avec ♥ et passion

Pour partager cette page :